Ironie du sort

L'ironie du sort, c'est par exemple quand vous déjeunez avec une collègue qui a aussi un bébé en crèche, que vous lui dites d'un air satisfait "Oh, nous on a de la chance, à part une gastro et une conjonctivite il n'a rien attrapé d'embêtant", et qu'en sortant de la cantine vous avez un message sur votre répondeur : "c'est la crèche... 39°7... extrémités cyanosées... venir le chercher".

2 heures, un rendez-vous chez le pédiatre et 70 euros plus tard, on est fixés, c'est une bronchite.

A part ça, Nils est un malade plutôt pratique : même avec de la fièvre et des vomissements pendant son sommeil, il ne nous réveille pas la nuit. Il pleure juste normalement pendant les séances de kiné respiratoire (à peine plus que moi). Et la maladie le rend aussi très câlin.
Alors que ces dernières semaines son autonomie grandissante l'emmenait dans des explorations loin de nos bras, il s'y réfugie aujourd'hui plus que jamais. Et égoïstement on savoure cette étreinte d'une petite bouillotte aux yeux brillants de fièvre et aux joues écarlates.